La consultation publique est désormais terminée.
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Terre de nature et d’accueil, où le tourisme d’été comme d’hiver participent largement à l’économie de la région et au bien-être de sa population, la chasse d’été est un non-sens social et économique, en plus d’être contre toute éco-logique.

A l’origine de tensions et d’incidents de plus en plus nombreux dans les communes rurales jurassiennes, les troubles anormaux de voisinage causés au quotidien par cette pratique récente, sont de plus en plus souvent dénoncés auprès des municipalités.

S’y ajoute la pression que subissent déjà promeneurs, randonneurs, VVTistes, skieurs et autres usagers de la nature, pendant désormais plus de 7 mois de l’année, 6 jours sur 7, du lever au coucher du soleil, y compris en temps de neige, ainsi que dans les 10% de territoires réservés théoriquement à la protection de la faune et destinés à préserver sa quiétude.

Or, près du quart des 16 millions annuels de nuitées touristiques comptabilisées dans les seules montagnes du Jura se distribuent chaque année, précisément au cours des mois de juillet et août, les deux mois les plus fréquentés de l’année après le mois de décembre.

La filière touristique offre au département du Jura près de 9 000 emplois (30 000 emplois a/n régional), bénéficiant pour moitié aux seuls hébergements marchands, hôtels, camping, gites et autres accueils offerts par les acteurs économiques locaux accompagnant au mieux la préservation de cette ruralité « Nature » qui attire précisément les visiteurs, à la rencontre de la quiétude et de la sérénité.

Il fait – encore – bon vivre dans ce département du Jura où la promenade et la randonnée sur les quelques 10 000 km de pistes et sentiers aménagés à cet effet, guident plus de 60% des visiteurs, le vélo et la visite des sites naturels respectivement plus 40% et près de 50% d’entre eux, en plaine et en montagne, de France et d’ailleurs, à la rencontre du merveilleux et, comme le disait Lamartine, qui « aiment le Jura comme le chêne aime son sol » (3) .

Certes :

Se protéger contre les dégâts que peut localement occasionner la faune sauvage à tel élevage ou telle culture, c’est bien compréhensible ! Nombreux sont déjà les moyens de prévenir et de minimiser de tels dégâts, sans attendre après la chasse d’été, ni du reste après la chasse en général, pour y contribuer ;

© NatureJura

Prévenir le développement d’épizooties transmises par la faune sauvage sur les animaux d’élevage, quoi de plus normal ! Avec les bons moyens toutefois et sans remettre en cause les équilibres naturels ; en luttant d’abord et surtout contre ces pratiques délétères que l’on connait pour être aujourd’hui un désastre économique et financier, lâchers clandestins de sanglier, croisements génétiques et agrainage, y compris dissuasifs, parmi beaucoup d‘autres, exposant par exemple aujourd’hui le territoire national à la peste porcine africaine, avec les impacts socio-économiques épouvantables qui pourraient en résulter dans un proche avenir, y compris pour l’économie jurassienne ;

Lutter contre les dégâts forestiers des ongulés, il faut le faire ! Au moyen d’une sylviculture raisonnée, sans dénier nos propres responsabilités d’aménageurs forestiers et de sylviculteurs, encore moins les transmettre sur quelque bouc- émissaire chevreuil, cerf, chamois, sanglier ou autre Dreyfus de la nature, faussement coupable. Ce n’est pas la chasse d’été du chevreuil qui peut véritablement y contribuer, dans un département où sa population tend à diminuer ; que dire de celle du renard …

© NatureJura

éliminer les brocards et les chevrettes porteuses de vielles blessures, malades ou anormalement constituées », faut-il le faire et dans ce cas ne peut-on pas vraiment attendre le mois de septembre pour le faire … ou laisser ce soin aux grands prédateurs ?

Permettons à chacun de vivre le quotidien et de résider du pays Dolois au Haut Jura, en plaine de Bresse comme dans le pays des lacs et la Petite Montagne , dans le vignoble comme sur le Revermont, dans la tranquillité et en pleine sécurité, serait-ce … les 3 mois d’été.


Ne gâchons pas cette opportunité !


(1) https://observatoire.bourgognefranchecomte.com/etudes-editions/eeb-279/les-chiffres-cles-du-tourisme/les-chiffres-cles-du-tourisme-dans-les-montagnes-du-jura-edition-2019/.

(2) https://observatoire.bourgognefranchecomte.com/wp-content/plugins/obs-etudes-editions//bilans/chiffres-cles-montagnes-du-jura-edition-2019-1558346696.pdf.

(3) https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/5-questions-mieux-comprendre-bilan-touristique-ete-bourgogne-franche-comte-1716827.html.